Qui finance Totalenergies ?

Les banques et les investisseurs fournissent à TotalEnergies comme aux autres entreprises du secteur énergétique des services indispensables au maintien de leurs opérations et au développement de nouvelles activités.

Alors qu’ils doivent réorienter leurs soutiens vers les énergies soutenables, l’efficacité énergétique et le développement d’un secteur énergétique plus sobre et durable, les acteurs financiers continuent d’alimenter l’expansion pétrolière et gazière comme celle de TotalEnergies.

Top 30 des banques soutenant TotalEnergies

Les plus gros soutiens de la major ont fourni US$55,7 milliards de financements à TotalEnergies entre 2016 et 2022, que ce soit sous la forme de prêts – à ses projets d’énergies fossiles ou à l’entreprise – ou d’aides à l’émission d’obligations et d’actions.

mln US$ 455

mln US$ 9500

Crédit Agricole

BNP Paribas

Société Générale
Barclays
Citi

JPMorgan Chase

Goldman Sachs

Morgan Stanley

Deutsche Bank

Bank of America

SMBC Group

RBC

HSBC

Credit Suisse

MUFG

Mizuho

Santander

UniCredit

Intesa Sanpaolo

BPCE/Natixis

BBVA

ANZ

UBS

Standard Chartered

Natwest

ING

Commerzbank

DZ Bank

Top 30 des investisseurs soutenant TotalEnergies

Ces obligations, comme les actions, sont ensuite achetées par les investisseurs sur les marchés. Les 30 plus gros investisseurs de TotalEnergies détiennent US$64,7 milliards d’investissements dans la major au 15 mai 2023.

mln US$ 422

mln US$ 14040

Credit Agricole Groupe (dont Amundi*, et FCPE inclus**)

BlackRock Inc

Vanguard Group
Capital Group Cos

Norges Bank

FMR LLC

Deutsche Bank AG

Goldman Sachs Group

UBS AG

T Rowe Price Group

Invesco Ltd

Dodge & Cox

BNP Paribas SA

Dimensional Fund Advisors LP

Massachusetts Financial Services C

GPIF

FIL Ltd

JPMorgan Chase & Co

State Street Corp

TIIA

Thornburg Investment Management

Janus Henderson Group

DZ Bank

CDPQ

Allianz SE

Federated Hermes

GQG Partners LLC

Charles Schwab Corp

DekaBank Deutsche Girozentrale

Natixis SA

*Amundi, filiale de gestion d’actifs du Groupe Crédit Agricole, détient la très grande majorité des actions et des titres de dettes.
** US$9,3 milliards proviennent de la gestion par Amundi du FCPE (Fonds commun de placement d’entreprise) de TotalEnergies.

Données financières extraites du terminal Bloomberg le 15 mai 2023. Sont prises en compte les expositions aux actions et aux titres de dettes, notamment les obligations. Les obligations vertes et les titres émis par des filiales non liées aux énergies fossiles ont été retirés de l’analyse. Pour Amundi, filiale du Groupe Crédit Agricole, les données prennent en compte la gestion du FCPE (Fonds Communs de Placement d’Entreprise (FCPE)).

Quelles banques s’engagent
contre la stratégie climaticide de TotalEnergies ?

Financement de US$3,3 milliards à TotalEnergies entre 2016 et 2022.

Barclays s’est seulement engagée à ne pas fournir de services financiers dédiés à certains projets pétroliers et gaziers non conventionnels, et peut encore financer la plupart des projets pétroliers et gaziers de TotalEnergies.

La banque britannique ne s’est pas engagée à restreindre les nouveaux financements accordés à TotalEnergies au niveau de l’entreprise.

Financement de US$8,9 milliards à TotalEnergies entre 2016 et 2022.

BNP Paribas s’est engagée à ne pas fournir de services financiers dédiés au développement de nouveaux champs pétroliers.

Toutefois, la banque française n’a pas pris l’engagement de restreindre les nouveaux financements accordés à TotalEnergies au niveau de l’entreprise.

Financement de US$9,5 milliards à TotalEnergies entre 2016 et 2022.

Le Crédit Agricole s’est engagé à ne pas fournir de services financiers dédiés aux projets d’exploration et de production pétrolière.

Toutefois, la banque française n’a pas pris l’engagement de restreindre les nouveaux financements accordés à TotalEnergies au niveau de l’entreprise.

Financement de US$0 à TotalEnergies entre 2016 et 2022.

Danske s’est engagée à ne pas fournir de services financiers dédiés aux projets d’exploration et de production de pétrole et de gaz.

En outre, la banque danoise s’est engagée, à partir de 2023, à ne pas fournir de services financiers aux entreprises qui développent de nouveaux projets d’exploration et de production de pétrole et de gaz, ce qui exclut donc TotalEnergies.

Financement de US$2,1 milliards à TotalEnergies entre 2016 et 2022.

La Deutsche Bank s’est seulement engagée à ne pas fournir de services financiers dédiés à certains projets pétroliers et gaziers non conventionnels, et peut encore financer la plupart des projets pétroliers et gaziers de TotalEnergies.

La banque allemande ne s’est pas engagée à restreindre les nouveaux financements accordés à TotalEnergies au niveau de l’entreprise.

Financement de US$0,9 milliards à TotalEnergies entre 2016 et 2022.

BPCE/Natixis s’est seulement engagée à ne pas fournir de services financiers dédiés à certains projets pétroliers et gaziers non conventionnels, et peut encore financer la plupart des projets pétroliers et gaziers de TotalEnergies.

La banque française ne s’est pas engagée à restreindre les nouveaux financements accordés à TotalEnergies au niveau des entreprises.

Financement de US$1,9 milliards à TotalEnergies entre 2016 et 2022.

HSBC s’est engagée à ne pas fournir de services financiers dédiés au développement de nouveaux gisements de pétrole et de gaz et aux infrastructures qui y sont directement liées.

La banque britannique n’a pas pris l’engagement de restreindre les nouveaux financements accordés à TotalEnergies au niveau de l’entreprise, mais elle montre sa volonté d’impliquer ses clients en évaluant leurs plans de transition, y compris les plans d’expansion du pétrole et du gaz et les trajectoires de production jusqu’en 2050.

Financement de US$0,1 milliards à TotalEnergies entre 2016 et 2022.

ING s’est engagée à ne pas fournir de services financiers dédiés au développement de nouveaux gisements de pétrole et de gaz et aux infrastructures qui y sont directement liées.

Cependant, la banque néerlandaise n’a pas pris l’engagement de restreindre les nouveaux financements accordés à TotalEnergies au niveau de l’entreprise.

Financement de US$0,9 milliards à TotalEnergies entre 2016 et 2022.

Intesa Sanpaolo s’est seulement engagée à ne pas fournir de services financiers dédiés à certains projets pétroliers et gaziers non conventionnels, et peut encore financer la plupart des projets pétroliers et gaziers de TotalEnergies.

La banque italienne ne s’est pas engagée à restreindre les nouveaux financements accordés à TotalEnergies au niveau des entreprises.

Financement de US$0 à TotalEnergies entre 2016 et 2022.

La Banque Postale s’est engagée à ne pas fournir de services financiers dédiés aux projets d’exploration, de production et d’infrastructures pétrolières et gazières.

De plus, la banque française s’est engagée à partir de 2021 à ne pas fournir de services financiers aux entreprises développant de nouveaux projets d’exploration, de production et d’infrastructures pétrolières et gazières, ce qui exclut donc TotalEnergies.

Financement de US$4,7 milliards à TotalEnergies entre 2016 et 2022.

La Société Générale s’est seulement engagée à ne pas fournir de services financiers dédiés à certains projets de pétrole et de gaz non conventionnels, et peut encore financer la plupart des projets de pétrole et de gaz de TotalEnergies.

La banque française ne s’est pas engagée à restreindre les nouveaux financements accordés à TotalEnergies au niveau des entreprises.

Financement de US$0,3 milliards à TotalEnergies entre 2016 et 2022.

UBS s’est seulement engagée à ne pas fournir de services financiers dédiés à certains projets pétroliers et gaziers non conventionnels, et peut encore financer la plupart des projets pétroliers et gaziers de TotalEnergies.

La banque suisse ne s’est pas engagée à restreindre les nouveaux financements accordés à TotalEnergies au niveau des entreprises.

Pas ou peu de restrictions

Restrictions faibles des soutiens dédiés aux projets et/ou à l’entreprise

Restrictions fortes des soutiens dédiés aux projets et/ou à l’entreprise

Restrictions de tous les soutiens dédiés aux projets et à l’entreprise

Quels investisseurs s’engagent
contre la stratégie climaticide de TotalEnergies ?

US$14 milliards investis dans TotalEnergies au 15 mai 2023.

Amundi n’a pas pris l’engagement de restreindre les nouveaux investissements dans TotalEnergies.

US$10,8 milliards investis dans TotalEnergies au 15 mai 2023.

Blackrock n’a pas pris l’engagement de restreindre les nouveaux investissements dans TotalEnergies.

US$1,1 milliards investis dans TotalEnergies au 15 mai 2023.

BNP Paribas n’a pas pris l’engagement de restreindre les nouveaux investissements dans TotalEnergies.

US$0 investis dans TotalEnergies au 15 mai 2023.

CNP Assurances s’est engagée à partir de 2022 à ne plus investir dans des sociétés développant de nouveaux projets d’exploration et de production de pétrole et de gaz, excluant ainsi TotalEnergies de son univers d’investissement.

US$1,9 milliards investis dans TotalEnergies au 15 mai 2023.

DWS n’a pas pris l’engagement de restreindre les nouveaux investissements dans TotalEnergies.

US$0,02 milliards investis dans TotalEnergies au 15 mai 2023.

La Banque Postale AM engage ses sociétés de portefeuille pétrolières et gazières en leur demandant de cesser d’investir dans l’exploration de nouvelles réserves de pétrole et de gaz et dans le développement de nouveaux gisements de pétrole et de gaz.

Cependant, les sanctions associées à ces demandes ne sont pas claires et ne sont pas systématiques.

US$0,4 milliards investis dans TotalEnergies au 15 mai 2023.

Natixis IM n’a pas pris l’engagement de restreindre les nouveaux investissements dans TotalEnergies.

US$4,3 milliards investis dans TotalEnergies au 15 mai 2023.

The Government Pension Fund Global n’a pas pris l’engagement de restreindre les nouveaux investissements dans TotalEnergies.

US$0,01 milliards investis dans TotalEnergies au 15 mai 2023.

Ofi Invest Asset Management engage les sociétés pétrolières et gazières de son portefeuille en leur demandant de cesser d’investir dans l’exploration de nouvelles réserves de pétrole et de gaz et dans le développement de nouveaux gisements de pétrole et de gaz. Si aucun progrès n’est réalisé d’ici 2025, tous les nouveaux investissements seront suspendus.

En outre, le gestionnaire d’actifs français s’est engagé à cesser tout nouvel investissement dans les entreprises qui continuent à développer de nouveaux projets d’exploration et d’extraction pétrolières à partir de 2027.

US$0,002 milliards investis dans TotalEnergies au 15 mai 2023.

Parmi les critères d’exclusion des entreprises de combustibles fossiles, SEB IM s’est engagé à ne pas investir dans des entreprises qui développent, transforment et exploitent des ressources de charbon, de pétrole et/ou de gaz, excluant ainsi TotalEnergies de son univers d’investissement.

US$1,3 milliards investis dans TotalEnergies au 15 mai 2023.

UBS AM n’a pas pris l’engagement de restreindre les nouveaux investissements dans TotalEnergies.

US$0,6 milliards investis dans TotalEnergies au 15 mai 2023.

Union Investment n’a pas pris l’engagement de restreindre les nouveaux investissements dans TotalEnergies.

Pas ou peu de restrictions

Restrictions faibles des soutiens dédiés aux projets et/ou à l’entreprise

Restrictions fortes des soutiens dédiés aux projets et/ou à l’entreprise

Restrictions de tous les soutiens dédiés aux projets et à l’entreprise

Pour stopper la stratégie climaticide de Totalenergies, interpellons les acteurs financiers !

Sans soutiens financiers, TotalEnergies ne pourrait pas déployer sa stratégie climaticide.

Plusieurs lignes de financements à TotalEnergies arrivent à échéance dans les prochains mois. C’est maintenant qu’il faut agir pour pousser les banques et les investisseurs à conditionner leur participation à de futures transactions à un engagement de TotalEnergies à ne plus développer de nouveaux projets pétroliers et gaziers. La major tient son assemblée générale le 26 mai prochain. Plusieurs résolutions cruciales seront soumises au vote des actionnaires. Ils doivent voter contre la direction de l’entreprise et son faux plan climat mais soutenir la résolution climatique qui demande à TotalEnergies de réduire réellement ses émissions d’ici 2030.