Les bombes climatiques de TotalEnergies

Puits pétroliers et pipeline en Ouganda et en Tanzanie, champs gaziers et terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) au Mozambique ou en Papouasie Nouvelle Guinée… TotalEnergies multiplie les projets de bombes climatiques dans 53 pays, loin devant ses concurrentes telles que Shell (41 pays), Eni (40 pays) ou ExxonMobil (39 pays).  

Une stratégie d’expansion pétro-gazière à l’opposé du scénario Net Zero Emissions (NZE) de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui vise à limiter le réchauffement planétaire à 1,5°C. Dans ce scénario, aucun nouveau champ pétrolier et gazier n’est nécessaire, hormis ceux approuvés avant fin 2021.

Si TotalEnergies exploite l’ensemble de ses projets en production et d’expansion, l’entreprise pourrait extraire plus de 33,2 milliards de barils équivalent pétrole (bep). Une production qui rejetterait à elle seule 12,7 milliards de tonnes de CO2e dans l’atmosphère – plus de 33 fois les émissions de gaz à effet de serre de la France en 2023dont 8,1 milliards de tonnes émises par ses nouveaux projets.

Les projets de TotalEnergies se distinguent entre projets en production, projets d’expansion à court terme – dont la production pourrait débuter dans les prochaines années – et projets d’expansion à long terme – qui sont encore à un stade peu avancé de développement.

TotalEnergies est un acteur essentiel de ces projets. L’entreprise peut jouer le rôle d’opérateur – responsable du développement, de l’exploitation et de la production du projet – ou le rôle de partenaire – qui participe au développement d’un projet et en perçoit les bénéfices.

Parmi les projets à long terme, on compte 72 licences d’exploration acquises après l’adoption de l’Accord de Paris en 2015 et toujours actives aujourd’hui. Ces acquisitions de licences, qui pourraient déboucher sur des projets concrets, montrent que l’entreprise continue de miser sur l’exploitation du pétrole et du gaz bien au-delà des limites permettant de maintenir le réchauffement planétaire à 1,5°C.

Sources : Enerdata, Global Oil and Gas Exit List, Rystad Energy, février 2025. Les émissions de gaz à effet de serre sont estimées en utilisant la méthodologie KING.

Pays où TotalEnergies est actif

Pays où TotalEnergies prévoit de nouveaux projets

Pays où TotalEnergies est actif et prévoit de nouveaux projets

Pour permettre à sa production de s’écouler sur les marchés internationaux, TotalEnergies a fait du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) un pilier central de sa stratégie. Impliquée dans 14 infrastructures de GNL déjà en activité, l’entreprise développe le plus grand nombre de projets de terminaux LNG d’export au monde d’ici 2030, représentant 25% des capacités de terminaux prévues cette année.

S’ils voient le jour, les 16 projets de terminaux d’export de GNL de TotalEnergies contribueront à émettre d’ici 2030 plus de 400 mt CO2, l’équivalent des émissions annuelles de la France. Pourtant, toujours selon le scénario NZE de l’AIE, aucun de ces terminaux n’est nécessaire pour répondre à la demande mondiale de gaz. Ils ne feront donc que renforcer la dépendance mondiale aux énergies fossiles, au bénéfice de TotalEnergies et de ses actionnaires.

DEs projets contestés

Emissions de gaz à effet de serre, conséquences néfastes sur l’environnement et la biodiversité, violations de droits humains, impacts négatifs sur les populations locales et fausses promesses de développement économique : chaque nouveau projet de TotalEnergies pose de nombreux problèmes. A travers la planète, des femmes et des hommes se mobilisent contre les bombes climatiques de l’entreprise.

Mozambique LNG